Félix
le féral
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Félix
le féral
Merci
IA
Ecoutez
cette courte histoire.
.
Félix
se
réveilla en se sentant comme un chat sauvage
piégé
dans une cage de sourires radieux et de routines matinales.
Ses grognements n'étaient pas vraiment ceux d’un
loup, mais ils avaient un côté sauvage.
Aujourd'hui était l'un de ces jours où les murs
de sa
chambre ressemblaient à d'énormes visages
grognons.
Sa petite sœur, Yvette, marchait sur la pointe des pieds,
essayant de ne pas réveiller la bête.
"Tu veux jouer dehors?" demanda Yvette, sa voix semblable à
une plume flottant près d'une tornade.
Félix grogna simplement, son humeur assez sombre pour
éclipser le soleil.
Il était allongé sur son lit comme s'il
s'agissait d'un
perchoir de jungle, entouré de piles de livres, de dessins
froissés et de paquets de chips vides, un terrain vague qui
hurlait "Entrez si vous osez".
"On pourrait dessiner ensemble?" suggéra Yvette, sortant son
matériel de dessin comme si elle dévoilait un
tour de
magie. Dessiner était la passion de Félix, mais
aujourd'hui, cela semblait aussi passionnant qu’un test de
maths
un lundi.
"J’ai pas envie," marmonna Félix en se
réfugiant
sous une forteresse de couvertures qui ressemblait plus à un
château bancal.
Yvette soupira.
Félix avait des humeurs, certes, mais celle-ci
était
aussi têtue qu'un mur de briques et deux fois plus haute.
Son flair artistique habituel avait disparu, remplacé par un
chat grognon qui refusait de ronronner.
Le cerveau d’Yvette cherchait des solutions pour
résoudre le mystère qu’était
Félix.
Elle ne supportait pas de voir son frère aussi…
pas Félix.
Puis Yvette eut une idée lumineuse, du genre qui
s’allume comme une enseigne néon en pleine
tempête.
Elle sortit son arme secrète: un carnet de croquis et un
crayon
avec une gomme en forme de dinosaure, le genre
préféré de Félix.
Si dessiner ne pouvait pas faire revenir Félix,
peut-être
que créer quelque chose de sauvage et de ridicule ensemble
pourrait.
Yvette s’assit à côté de lui,
ouvrant le carnet de croquis avec un air dramatique.
"On va créer la créature la plus bizarre qui
soit," déclara-t-elle.
"Genre… un chat-dragon avec des écailles de
poisson et des patins à roulettes!"
Félix jeta un coup d'œil hors de sa grotte de
couvertures, un œil visible.
La suggestion d’Yvette était absurde, mais
c’était peut-être le but.
Lentement, il sortit, saisissant le crayon comme un chevalier
brandissant son épée.
Ils commencèrent à dessiner, Félix
ajoutant des
détails farfelus: une queue de dragon, des ailes
d’oiseau,
et des cornes en sucettes.
Yvette éclata de rire, ajoutant ses propres idées
folles,
et bientôt, ils créèrent la
créature la plus
chaotique de toutes, Le Férocipus!
À chaque gribouillage et tache, les grognements de
Félix se transformaient en rires.
Le Férocipus était un désordre, mais
c'était leur désordre, et il rugissait avec le
sourire le
plus ridicule et joyeux qui soit.
Les murs de la chambre de Félix commencèrent
à
ressembler moins à des visages grognons et plus à
des
toiles vierges.
Le plan d'Yvette avait fonctionné, la mauvaise humeur de
Félix ne faisait pas le poids face à une
pincée de
chaos et de créativité.
Ils accrochèrent le Férocipus au mur, et il les
regarda
avec un sourire narquois, cornues de sucettes et patins à
roulettes aux pieds.
Félix sourit, se sentant enfin redevenir lui-même.
Yvette ne put s'empêcher de sourire en retour,
fière de sa mission de sauvetage délirante et
fantaisiste.
Parfois, quand tout semblait à l'envers, un peu de folie
suffisait à remettre les choses à l'endroit.